donderdag 12 december 2013

Le retour des rois mages en orient

4.


Le creux n'a d'yeux larmés
que pour les caves silencieuses qui font
parler mais ne parlent pas. Y reflue
hurlant le métal prêt à couler à coaguler.


Si tu t'en rends compte
au tournant que prend la route
à la sortie de la cavité déroutante

tu verras à travers les brumes de la nuit levante
le lièvre sortir à la lumière noire
sans courir
de risque de ta part pour ce que le battement
atteint ton cœur hurlant sans crier.

donderdag 5 december 2013

Menue chanson des champs

Qui a jamais dit - et tu - qu'il
ne faut jamais se mettre le dos
contre le mur et
qu'il faut d'abord regarder à gauche
avant de traverser la rue?

De là au nord n'est pas un pas
franchi tel quel. Plein d'égards
et authentique et encore paresseux.
La route est étroite et en pente
mais je trouverai.

Qui a jamais écrit que celui
qui perd le nord, se

zondag 10 november 2013

Bejaad


Mais qui es-tu?
Tu répondis en souriant,
incroyable. Plus tard plus loin
un oiseau est apparu.

Le danger nous attend à chaque coin,
ici il se retire.

Entré à l'intérieur de la châsse,
il est descendu et l'a entouré.
Et parti.

C'est de là que tu es venue.

zondag 3 november 2013

Promenade en prosodie ou Théophrastus


Les Clos des Clochers les mines des minarets sont peints
minces et les vestiges à peine visibles: que des voiles.
Les Cités ardentes sont corrompues de leurs névroses
et où a-t-on volé le feu? Les châteux forts à sec
sont vite pris et d'autant vides. Je marche sur l'escalier.

Quant aux bois anciennes forêts dépeuplés de peupliers
leurs couronnes se dissipent dans l'air troué.
Je descends et je monte les escaliers me promenant
sur le sentier que prenait il y a cinq siècles
Bombastus von Hohenheim.

Père il était de la médecine hermétique
alchimiste par surcroît
ce Théophrastus qu'on appelle Paracelsus.

Cette ville emballée par sa rivière
et ses géantes chimiques s'oublie
dans l'hermétique de ses propres drogues
dont l'argent lui est si cher.

Je reviens en fin de compte aux voiles
transparents qui font espérer non l'avenir rose
mais le présent bronzé.

zaterdag 26 oktober 2013

La fête à Sidi Jabeur


1. La terrasse
Elle n'est pas là et
ne rentre pas, se fixe
dans les yeux, tout juste.
Le temps s'efforce.

Pas de couverture que la chaleur.
Le temps ne compte plus, mais le métronome

Goya, articule ta violine.
Allez, les hommes, articulez les tambours.
Allez, les femmes, articulez vos pieds.

J'ai failli oublier mes pieds
si bien lavés. Le toit les porte,
que la maison porte à son tour.


2. Elle me dépasse et rentre, au moment
où tout semble s'endormir. Où les arbres
tiennent leurs feuilles, y tiennent.

La tendance vers la tête ne fait plus peur.
La tête danse toute seule, toute droite
tout droit dans le rêve.

Des caméras fixent tout nettement.
Ainsi et dans la mesure où nous l'adoptons,
la fête plus que l'heure avance.

La tendance des pieds à terme reprend la cadence.
Goya, plus vite ce violon.


3. Divin
Regarde les étoiles scintiller,
elles voyagent, parfois elles tombent.
Ne regarde pas leur trace ni les enfants.

Au contraire, jouez le tambour, les hommes,
jouez le tambour.

Le jour gît sans plumes, à côté
de la poule, faites place aux étoiles.
Qui veut encore du thé?

Le gâteau sucré, le fou gâté, le signe
entre les étoiles à peine visible, disons lune.

Et jouez le tambour, les hommes.


4. De plein pied
La fête se réjouit et nous relève le cœur,
la voilà qui nous bat jusqu'aux orteils.
Pas moyen de rester assis, dansez.

Chante, l'homme au violon, chante.

Chaque langue est pointue
et goutte le gâteau et le thé.
Nous buvons tout en dansant.


5. Le soleil dessine son premier rayon.
Les images ne sont pas nos camarades mais
faites les photos, allez-y. Ainsi fixés,
nous ne nous sommes jamais vus.
C'était, c'est bien, voilà ce que nous entendons.
Nous avons réussi, deux centimètres plus haut.

Le sol n'a pas souffert, personne n'a souffert
et le plafond? Il n'y avait pas de plafond.

Il fait tiède à l'aube, nous avons fermé les tentes
et rejoint les dormants.
Entre étoile et pierre,
jambe et orteil,
la lumière se lève.



(oriental) sans express


Le thé de par ses saveurs -
six en l'occurrence -
nous ouvre au goût:
.
grotte bientôt où nous circulons.
.
Il aura fallu des années
et une plume perdue,
mon ami Pierrot à Z.
.
Nous ouvre au gouffre,
bénissant de par ses faveurs,
le pied qui tôt ou tard
finit par danser




Beni Mellal août 2006