maandag 5 januari 2015

Miracle à Sidi Ben Nour

Dernière partie de pêche
la canne a perdu
son moulinet.

La reine en pleurait des larmes amères.

La pêche finit
par miracle,
la canne a attrapé un poisson
sans moulinet.


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vrijdag 19 september 2014

Souk

Souk
Le mot souk en Arabe désigne 'marché'. Par exemple: souk djel tomobilettes désigne marché des voitures. Souk djel goudra: marché aux légumes. Le marché hebdomadaire, qui a lieu au ciel ouvert.
Pour les occidentaux, le souk c'est le quartier commercial d'une ville (kasba) arabe. Ce quartier se trouve souvent au centre de la ville, dans de petites ruelles constituant un vrai labyrinthe, où peu de soleil entre.

Quand ma femme veut préparer un grand repas, avec au moins trois plats à partager avec au moins dix personnes, elle va au souk. En voiture, bien sûr. Que je conduis. J'avais l'habitude de garer ma voiture à la 'place du marché aux légumes', de parler avec mon ami gardien de parking à ce marché, de boire quelque chose en attendant ma femme et une de ses sœurs. Car ma femme avait peur que je l'accompagne à cet endroit fermé. Peur, connais pas. Elle oui.

La dernière fois, toutefois, mon parking avait disparu, la place étant en travaux d'aménagement. Pas de pote avec qui parler. Le petit magasin – crémerie était fermé. Pas de quoi boire. Alors, j'ai accompagné ma femme.

J'ai tout de suite compris pourquoi Roland Barthes était attiré par le souk. Surtout celui de Marrakech où je me suis arrêté, les pieds cloués par le regard d'un homme bleu. Le souk est une place très intime, où le contact avec autrui, le commerçant, est direct. On peut facilement négocier le prix.

À aucun moment, je n'ai eu peur. Au contraire, je me régalais. On y trouve vraiment tout, fruits, légumes, huiles, pain, farine, etc. Les produits finis tels les sandales ou autres chaussures, chemises, pantalons, se trouvent dans un souk de l'autre côté de la place du marché. Entrer dans un tel labyrinthe était pour moi comme entrer dans mes propres idées, images, paroles. J'y pèse, j'y pense, j'y dépense.

Quant au vrai souk, le marché hebdomadaire, je le raconterai une autre fois. En attendant, ceci, plus ou moins proche du sujet:

Ce matin-là au café Bagdad et la nuit à la galerie de lapin

poème bilocal ou comment parfois le poète peut vraiment se trouver partout)

La sueur décide elle-même
de tomber froide. Au débotté
nous mettons nos bottes,
tout en faisant attention
à la pierre d’achoppement.

Est-ce que ça avance?
Ou faut-il tirer sur la carotte?

Poltron comme un lièvre
qui a peur de la carotte, se cassant.
S’il la mange, il se remet.

Les exploitants du café,
quels étrangers, fouinent
et n’hébergent personne,
mettant la main à la crosse
à merveille.




dinsdag 1 juli 2014

Chant de la terre

Verveine, le sifflet
de l'arbitre.
Exit l'Espagne,
l'orange supérieur.

Exit l'oncle.

D'ailleurs, l'oncle déjà
en était loin,
une quasi-dépouille parlante.

La flamme s'est éteinte, exit l'oncle.
Restent des cendres,
cousins, cousines.
Nous buvons un thé à la verveine.

Nous l'avons enterré
un jour de canicule.

Béni-Mellal, Zao ech Cheïkh,
les 13-14 juin 2014

donderdag 26 juni 2014

Une histoire presque comme une autre

D'après HH

Nous avions hébergé chez nous quelqu'un qui pourrait passer pour Morsi, le dernier des anciens présidents de l'Égypte. Il bénéficiait d'un bref repos dit sieste et nous donnait l'impression de rêver. Il se réveilla bientôt et on lui posa la question. Peut-être ai-je rêvé, oui. Mais laissez-moi vous raconter une histoire.

Il y a longtemps, dans un pays lointain, un homme vivait dans le bois travaillant en simple forestier. Il était pauvre mais heureux et vivait avec sa mère dans une humble demeure. Tout changea lorsqu'il découvrit un jour un trésor. Du coup, il rêvait d'une nouvelle vie, riche! Il quitterait le bois, s'installerait dans une maison qu'il achèterait en ville et vivrait de ses rentes. La tête ainsi remplie de pensées d'un meilleur futur, il rentra chez lui en amenant le trésor. Sa mère, une simple femme et honnête, voyant le trésor et ne connaissant qu'un seul trésor, à savoir le trésor public, dit à son fils: "Amène ce trésor au roi!"

L'homme vit son rêve se dissiper et alla au palais du roi présenter le trésor qu'il avait trouvé. Le roi le reçut mais trouvait le trésor trop maigre. "Vous avez sans aucun doute dissimulé une partie du trésor." L'homme répondit: "Sire, je vous apporte tout ce que j'ai trouvé". Le roi refusa de le croire et le fit juger devant un tribunal. Le juge le trouva coupable de dissimuler des biens publics et le condamna à mort.

Il passait une semaine en prison attendant le jour de sa mise à mort. Rien ne resta de son rêve, la mort l'attendait. Il fut sorti de sa prison tôt le matin. Le coiffeur lui rasa la tête. Il allait être décapité. On l'emmena à une place publique où un grand nombre de spectateurs voulaient assister au spectacle. On mit sa tête sur le bloc. Devant lui, une jolie fille apparut qui troussa sa jupe dévoilant ainsi sa vulve. Un fou rire le prit.

Le roi, qui assistait à la mise à mort, fut scandalisé par le rire du condamné. Il le fit venir auprès de lui et cria: "Qu'est-ce qui vous fait rire?" Le condamné répondit: "Si vous voulez en connaître la raison, Sire, il faut me promettre de me laisser en vie". Le roi accepta la condition et dit: "Je vous le promets".
Le condamné dit: "Eh bien, voilà que la tête de ma mère, votre tête et la tête de mon pénis sont les mêmes." Le roi fut pris d'une vive colère. "Comment est-ce possible!", s'écria-t-il. Le condamné poursuivit: "J'apporte un trésor à ma mère. Au lieu de penser à moi, elle me dit de vous l'amener. Je vous l'amène et au lieu de penser à moi, vous pensez à vous-même et voulez un trésor plus grand. Mon pénis voyant se dénuder une jolie fille, ne pense pas à moi, pauvre condamné, mais dresse la tête".

maandag 19 mei 2014

Nouvelles royales dont bénéficie le trafic

D'abord, le roi a inauguré l'aéroport 'aéroport de Beni Mellal: http://www.atlasinfo.fr/Maroc-le-Roi-Mohammed-VI-inaugure-le-nouvel-aeroport-de-Beni-Mellal-d-un-cout-global-de-1955-MDH_a52744.html

Le lendemain il a ouvert l'autoroutr'autoroute:


donderdag 30 januari 2014

Sans titre


Je les voyais
émerger devant moi,
je n’arrivais pas
à les prendre en photo.

Il fait plus froid
chez soi
que dans la rue
lorsque le soleil
se lève à l’horizon.

J’ouvris la fenêtre
et les voilà encore.
Et encore, je n’arrivais pas
à les prendre en photo.

L’œil veut bien voir des choses,
mon œil, et quoi ?

maandag 6 januari 2014

Il suffit de si peu

En vol d’oiseau d’où j’arrive,
deux sténopés et demi.
Je m’approche à petits pas.

Désirant le menu,
jusqu’au plus profond
où je disparais.

Qui à présent se trouve
en dehors de moi, si peu me suffit.